CHANGEMENT POLITIQUE AU ZIMBABWE

Nouvelles Brèves du 3 décembre 2017

[foto illustration. L’ex-président du Simbabwe et son ex-épouse Grâce] [Emmerson Mnangagwa, le nouveau président du Zimbabwe., L’ex-président Robert Mugabe : pouvoir et privé de son épouse]. Pierre Quiroule II

Robert Mugabe, 93 ans, président du Zimbabwe, pays de l’Afrique australe, depuis l’indépendance, voilà déjà 37 ans, a pleuré, le 21 novembre dernier, lorsqu’il s’est rendu compte qu’il n’avait pas de choix sinon que de rendre le tablier. Car, son parti politique avait emboîté le pas aux militaires qui avaient placé le « héros de la guerre de l’indépendance » en résidence surveillée depuis tantôt une semaine. Voulant maintenir le pouvoir entre les mains des siens, Mugabe avait nommé son épouse, Grace, âgée de 52 ans, vice-président, en remplacement du vice-président Emmerson Mnangagwa. Ce qui a provoqué une crise nationale de grande envergure, parce qu’on voyait dans cette manigance la volonté de Mugabe de faire mainmise sur le pouvoir pour sa famille.

Après maintes tergiversations de la part de Mugabe, qui voulait s’accrocher au pouvoir jusqu’à la fin, le Parlement s’est réuni et a pris la résolution de révoquer le mandat plus que trentenaire de M. Mugabe. Ne voulant pas subir l’humiliation, Robert Mugabe a rendu a démissionner quelques minutes avant que la résolution parlementaire ne soit rendue publique. C’est ainsi que Mnangagwa, 75 ans, le chouchou des militaires, a pris la relève en devenant le nouveau — et second —chef d’État du Zimbabwe depuis 1980. Se montrant des civilisés, les grands patrons au Zimbabwe ont mis UD $10 millions dans la poche du nonagénaire. Pour sa part, Grâce qui, apparemment, était mariée ā la présidence, annonça son divorce de l’ex-président une semaine après la destitution de son mari. Sans doute, Mugabe ne lui donnera rien des dix millions. Il en aura besoin pour le voyage au centenaire.

La présidence américaine est-elle menacée ?

Depuis vendredi dernier, 1er décembre, le président Donald Trump ne doit plus dormir à poings fermés. Car, Michael Thomas Flynn Sr., son premier chef de Sécurité nationale et son alter ego lors de la campagne électorale de l’année dernière, a plaidé coupable d’avoir menti aux limiers du FBI dans le cadre des contacts qu’il avait conclus avec les Russes. De plus, il a aussi annoncé qu’il allait coopérer avec le procureur spécial chargé de faire la lumière sur l’immixtion de la Russie de Vladimir Poutine dans la campagne présidentielle américaine de l’année dernière, surtout pour favoriser la victoire du candidat Trump, qui briguait la présidence sous la bannière du Parti républicain.

À vrai dire, on s’attendait ā un dénouement inquiétant pour le président Trump quand, une semaine plus tôt, les avocats de M. Flynn avaient averti l’équipe assurant la défense du chef de d’État que dorénavant ils mettaient fin à tout contact entre eux.

Puis, la nouvelle de la déclaration de culpabilité de l’ex-haut placé de l’administration Trump, suivie de sa coopération avec le procureur Robert Mueller III, a jeté le désarroi au sein de l’équipe présidentielle.

Il n’est plus question de « fake accusation » (fausse accusation). Pour la première fois depuis le début des hostilités, tôt après que M. Trump eut prêté serment, un témoin aussi proche du président lui a tourné le dos et s’est mis ā table avec l‘accusation. Sans doute il divulguera des secrets qui seront nuisibles au chef d’État américain. Mais en agissant ainsi il a voulu sauver l’honneur de sa famille, dit-il, tout en défendant les intérêts de son pays.

Tout d’abord, l’équipe présidentielle a essayé de banaliser l’importance du gros gibier, faisant croire que le général Flynn n’a passé que 24 jours au poste comme conseiller Numéro 1 du président en matière de sécurité nationale. Alors, presque toutes les chaînes de télévision projetaient des images du candidat Trump faisant l’éloge de son général devenu mémorable pour ses envolées contre la candidate démocrate Hillary Clinton : «Lock her up » (Emprisonnez-la), disait-il, phrase répétée en chœur par les partisans républicains surchauffés.

Voilā qu’aujourd’hui, le général Flynn serait beaucoup plus proche de la prison que Mme Clinton. Quid d’autres gros gibiers ?

Histoire ā suivre ! P. 1, 3