‘Tu ne Tueras Point’

SUR LA ROUTE DU CINÉMA par Dan Albertini

  • ‘Tu ne Tueras Point’
  • Un film de Mel Gibson sur les Adventistes du 7ième jour

J’ai parlé d’homélie, de prédicat, de lendemain dans le cadre d’un récent article sur Haïti pris dans le contexte de l’esthétique Haollywood. Quelle histoire pour l’athée haïtien ou pour le vaudouisant qui croit que la République est de ‘legba’ s’il veut réaliser un film sur Haïti. La question et la thématique concernent aussi toute école de cinéma dans l’international qui avait la mauvaise habitude de présenter Haïti sans Dieu sinon en partage dans le cœur des pauvres. Je figure une critique en réponse à l’étalage du quotidien Le National et d’un certain Le Bulletin, pris tous deux dans une controverse qui en réalité me semble un essai sur l’appartenance de la personne d’un Haïti adventiste. Imaginez et c’est vrai, la Rép. d’Haïti dans sa constitution impose au Président un serment qui dit exactement ceci : « je jure devant Dieu », « et devant la Nation » par la suite. Cela ferait d’Haïti tout un autre pays que l’on croyait et que l’on voit différemment. Je me rappelle fort bien de mes discussions avec pasteur J Isidor à Bridgeport CT entre 2011 et 2014. Sa crainte était précisément celle-ci : « quand Haïti sous l’occupation américaine avait tourné le dos au vaudou pour embrasser le christianisme, avec l’américain, tout allait bien pour la nation ». Si donc aujourd’hui ça va mal, c’est parce que Haïti a tourné une fois de plus le dos à Dieu. Surprise, la constitution amandée et dans sa formule originelle jure devant Dieu. Dès lors, tout film traditionnel sur Haïti devient soit discriminatoire si l’on considère le pasteur américain Pat Robertson, ainsi que les amis de Sarah Palin, au crépuscule du violent séisme du 12 janv. 2010. Qui peut alors réaliser un tel film sur Haïti, Mel Gibson ?

Mel Gibson dans son film « tu ne tueras point » trace l’histoire d’un adventiste du 7ième jour qui soldat mobilisé sur le terrain en guerre, refuse de tuer pour son armée sous le couvert des dix commandements de Dieu à Moïse. Pourtant, le bras armé de l’Éternel est démontré dans le même livre, punissant les ennemis des enfants de Dieu avec des chars de feu. Les Pasumes en parlent ouvertement, au gré de ce prophète ougan (ancien léopard) qui lors d’une émission, parlait du prophète Makenson, comment la puissance du psaume pouvait terrasser un humain. Ou, de tout chrétien habité par la peur aussi. Alors, quand NPR publie un article favorable à Pat Robertson sur le dos d’Haïti je crois nécessaire de démontrer que Mel Gibson parlant des adventistes par « tu ne tueras point » a démontré que Pat Robertson et Sarah Palin sur le dos d’Haïti, ont tort. Mieux, que leur pays en guerre qui tue, il y a un soldat qui a dans le cinéma, réalisé un acte religieux. Il a été transféré en milieux de soins infirmiers. Dès lors, Haïti par sa constitution propose une autre forme de cinéma qui peut rassurer même le fanatique chrétien.

Cette homélie ce prédicat ce lendemain au cinéma

La question vitale pour moi dans cette nouvelle scène haïtienne, est de savoir qui sera dans l’esthétique propre à nous symbolisera le personnage sans détruire la croyance populaire et locale qui fait d’Haïti un pays spécifique. Je comprends par là aussi que l’industrie mondiale du cinéma a tiré son jus sur le dos d’Haïti en ce sens, en le présentant loin de Dieu près du Diable. Maintenant, le travail ne peut démentir la constitution qui précède les temps du séisme, car Pat Robertson a agi en ignorant. Toute une école américaine aussi. Il nous revient de droit de défendre après avoir créé notre propre esthétique.

Merci d’y croire !


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 24 octobre 2018 et se trouve à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2018/10/H-O-24-octob-2018-2.pdf