HAITI 2016 OU UNE AVALANCHE DIPLOMATIQUE PRÉVISIBLE

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ par Dan Albertini

  • HAITI 2016 OU UNE AVALANCHE DIPLOMATIQUE PRÉVISIBLE

Entre (), Quand en 2011 je disais : Morsure. Préval ne sera appelé nulle part comme soutient expert pour l’international après sa présidence (Réseau HEM Canada). Voici le liminaire de l’article. Comment mesurer la performance ou l’échec ? Haïti est sous tutelle dit-on depuis le 12 janvier dernier. L’OEA et les UN sont d’un secours mortel découvre-t-on. La présidence est malade constate-t-on. Non, Haïti n’est pas sous tutelle, la République est bien vivante. Elle a des amis, comme elle a toujours eu des ennemis. Tout simplement. Sommes-nous obligés d’étaler en constat pour préserver des scories d’une avalanche ? Fermons les (). 

Contexte/2016. Les amis d’Haïti auront beau savoir conseiller, influencer, s’ingérer, que l’avalanche présidentielle même réduite causera une problématique diplomatique en 2016. C’est à dire, si l’on arrivait à conseiller l’association d’intérêts, réduire la liste des candidats à (15). Cela ne changerait en rien la problématique. C’est le surlendemain politique de l’indépendance où, généraux, guerriers sont crédibles à la mort de l’empereur. On ira jusqu’au partage des régions en états-patrie. Nuance, ce sera la guerre diplomatique qui règnera en 2016, car tous les candidats seront présidents d’une république, d’un état-département nonobstant les résultats PLO. La représentativité grandira dans le sens qu’on est tous présidentiable, donc président. Forme d’opposition nationale. La courbe de la hausse des ambitions est à l’inverse du prorata de celle de la chute de la confiance. Nous verrons renaître Christophe, Pétion, Soulouque, Riché, Boyer jusqu’à Hyppolite. Et attendre Saget formuler : « que chaque bourrique braie dans son pâturage ». Reconsidérons les articles des deux semaines écoulées. Amis, coopérants, conseillers, ne sont pas plus savants. L’Amérique savante vient de se faire bousculer tel que prévu. Une nouvelle entité économique chinoise mondiale. L’Afrique le sait que trop bien, la France gaulliste ne s’en est privée. Mais notre diplomatie en 2016.

J’ai souvent tiré la sonnette d’alarme de la diplomatie pour les besoins nationaux. Par exemple le 9 nov. 2004. Haïti mémoire populaire et passage d’un premier ministre Canadien. Paul Martin : « Entendez-vous mieux et on parlera finance ensuite ». Le patch politique n’a eu l’effet immédiat escompté, c’est la diplomatie du misérabilisme qui avait pris la relève pour un Profil des relations bilatérales, il était question « de discuter des efforts de reconstruction sociale et économique et de stabilisation ». Malheureusement Port-au-Prince était déjà comblé d’émotions, Haïti devrait apprendre à mieux lire à travers les lignes diplomatiques pour comprendre qu’il revient aux Haïtiens de sauver la situation et de bâtir une vraie nation. Nous pensons que cette visite ne doit s’arrêter au personnage du président Boniface. Je reprends donc 2011 pour la République, mais, spécifiquement pour Deras, pour Renois. Conscient du risque de dérapage avec l’option Martelly que j’avais au préalable souligné dans un article paru dans un ouvrage par la suite. Conscient de la faiblesse de la formule M. Manigat, mais que je proposais comme une résolution électorale définitive en guise de réparation historique haïtienne envers la femme. Conscient du besoin de cohésion diplomatique pour faire face à l’intrus. Observant que, tel formulé à travers le 7 avril 2011, Haïti Préval n’est attendu nulle part. Où voudra-t-on de ses services comme expert ? Estimant que la proposition du 16 mars 2011, soit 20 mars 2011 Une République pour une Nation. Notre premier constat, « l’axe du dynamisme économique échappe d’ailleurs aux deux candidats au même titre, ils ne comptent réellement que sur la coopération internationale ». Qu’il ne faille donc répéter « un signe d’incapacité et de paresse politique inscrit dans l’article premier de la Constitution ». Le pays n’a en effet rien gagné quand on constate le panorama PLO financé par…! Voici le contenu commenté d’un message à Mirlande Manigat, adaptés aux besoins d’aujourd’hui. 

Un problème de communication dilue votre message.

Haïti Reconstruction D’après Nous 21 février, 14:09. Madame, un sérieux problème de communication dilue votre message, s’il n’est pas résolu, votre dialogue avec ceux que vous avez cités ne sera pas rentable. Je comprends votre message mais il faut distinguer le message de l’instrument qui le véhicule. Il faut insister entre autre sur le fait que cette élection est carrément historique, quelque soient les résultats qui surviendront au soir du deuxième tour. Pour la première fois de son histoire, la République devra choisir sa présidence entre une femme élue et un artiste connu, en dehors du fait de la politique et du militarisme. Il faut dire les mots, ils ont leur valeur. 

Commentaires. Le monde s’accrochait à cette époque, à une crainte duvaliérienne et lavalassienne, c’est pourtant aujourd’hui que nous faisons à un risque de résurgence de cette dérive en soubresaut. Les mondes politiques haïtiens se ressemblent tous avec les mêmes faiblesses. Le rejet de ce passé douloureux était devenu une stratégie de récupération sur une base de contre-attaques légitimes. La différence au passé réside dans le fait que tous s’apprécient comme ayant les mêmes ambitions. Ce ne sont des visions qui les motivent mais le défaut d’avoir su faire du prédécesseur. Ce n’est donc une garantie pour l’avenir. 

Cependant, votre force serait du fait d’être une femme qui symbolise la capacité du pays à élire pour la première fois, une femme à la tête de l’exécutif pour la durée d’un mandat. Le RDNP vient après, d’ailleurs son message n’est pas connu par la République. Vous avez bien dit que vous n’êtes pas chanteur comme Martelly et, comprenez le sens du support de Wyclef Jean à Martelly. Il est fort et peut générer des votes. Votre alternative est de réveiller les femmes du pays qui sont majoritaires d’ailleurs, et de faire comprendre à cette clientèle électorale que vous faire élire au second tour c’est de rectifier positivement l’histoire de ce pays après 208 ans d’existence.

Commentaires. Si M. Manigat l’a ignorée à l’époque, le contexte a carrément changé aujourd’hui, tel que je le croyais. La République n’est plus aux réparations envers la femme, comprenez, nous rentrons dans l’ère du 30% occidental, ce qui est réducteur et insultant pour la femme. La République se renforce dans celle des généraux d’autrefois. Nous ne possédons pas d’archives adéquates pour gérer la globalité en rétroaction de cette réalité. Desras devrait le comprendre, Renois aussi. L’électorat est déjà engagé, seule une formule savante pourra nous épargner après les dérives de Michel Joseph Martelly. N’oublions surtout pas que nous avions tracé le 21 août2008, Haïti Préval en trois Images, elles ne rassurent guère ! Si les élus du législatif ne peuvent montrer patte blanche, cela peut se comprendre, aucun parti ne peut prétendre, l’état non plus, il n’y a pas d’institution. La présidence a usurpé, perverti, corrompu, profité, asphyxié. « Entre temps, le lessivage du législatif n’est encore terminé. La situation est telle qu’on pourrait conclure : sa seule mission, désactiver toute poursuite contre JBA ».

La note se poursuit ainsi. C’est de faire comprendre aux jeunes électeurs, qu’en vous faisant élire, c’est valoriser leur mère, leur femme, leur fille, qui méritent de savoir qu’elles peuvent remplir aussi une haute fonction pour leur pays. Et que vous promettez surtout en tant que politicienne, de ne pas descendre votre pantalon sur cette scène, comme on a l’habitude de le voir. 

C’est à travers cette loupe que devrait lire Renois et Desras. Le pattern est récurrent, je disais le 16 mars 2011 l’article suivant : 20 mars 2011 Une République pour une Nation. « Qu’est-ce qui ne pourrait guider notre flair, chaque indice, chaque intrigue et le ton augmente. Cette vague impression d’avoir influencé l’isoloir ». Je poursuivais et je me répète une fois de plus  « Certains s’appuient déjà sur la nécessité d’un standard élevé de formation du candidat idéal, tandis que d’autres formulent sur celui de la rupture d’avec un système politique éculé. Si tout le monde avait raison, tandis que dans l’isoloir, il faut trancher entre deux candidats pour un président. Seule une République mature et le besoin d’une Nation solidaire pourraient éclairer en ce temps de décision historique. Mais, qui prioriser dans nos consciences et quoi prioriser dans nos élans » lors de ces élections qui porteront le nom magique de PLO.

Si on se permettait une autre référence adaptée. 25-26 nov. 2010, titre. Yvon Neptune la Candidature Réduite de Lavalas ou le Fruit d’un Rêve Dépassé. « C’est une fiche signalétique sur Wikipédia qui offre de courtes informations sur Yvon Neptune. Yvon Neptune serait de par son profil professionnel, une carte utile pour la reconstruction ». « L’expérience Lavalas lui est même toxique au niveau des émotions personnelles. Sa présence auprès de Jean-Bertrand Aristide ne serait qu’un accident provoqué par les sévices de la politique haïtienne traditionnelle. Les coups d’état militaires. Si le droit à la candidature est légitime, les interrogations sur le candidat le sont toutes aussi. Prisonnier politique sur Boniface-Latortue ou politicien emprisonné comme le formulait Gérard Latortue en 2005 à Montréal, la question appartient à la justice d’y répondre ». « Cependant, le prisonnier Neptune souffrirait tant et risquait de ne pas terminer son séjour vivant, pour cause de problème de santé, dixit le document publique d’Amnesty International-AMR 36/004/2005 – ÉFAI Londres le 6 mai 2005 ». « Ce sont des faits ». Le fardeau de la preuve lui appartenait. Valeur personnelle. Sur l’échelle des valeurs, sa gestion politique à la Primature, au Sénat de la République : quels sont ses apports institutionnels personnels ? Yvon Neptune est à notre avis, l’élément d’un ensemble d’échecs politiques qui ne représente aucune garantie pour la fonction présidentielle de la République. Son profil suggère en dernier lieu un premier Haïtien à être entendu par la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme. Ce n’est en soi une référence politique ni de relation internationale. Yvon Neptune n’offrira de plus-value au pays si ce n’est la culture de l’échec du président Jean-Bertrand Aristide. Ayisyen pou Ayiti est un slogan réducteur qui fait dans la division. Il n’est pas une garantie pour le pays, le candidat serait déjà aux vestiaires. Question : où est-il aujourd’hui, Dr. Narcisse idem.

Il me faut malgré tout remonter une fois de plus vers 2004 mais au 24 novembre où je disais : « l‘Avenir politique en Haïti ou qui prendra la tête de Lavalas désormais, est qui prendra la tête du pays à la fin de cet exercice ? Si le CEP ne partage pas avec équité cette tranche d’article on ne peut que conclure de la manipulation antérieure de lavalassiens, lors de la constituante de 87. Si l’article est carrément discriminatoire, l’État Haïtien devra alors dédommager ceux qui y avaient subi les foudres et rompre avec le court terme une fois pour toute. C’est là le dilemme auquel devra faire face le CEP lors du prochain dépôt de candidatures pour les élections générales de 2005 ». Nous sommes en 2015, JCD est mort l’an dernier sans être jugé ni absout en dépit du 30 décembre 2003. Soit : « Haïti : que se passe-t-il là-bas. Les évènements des derniers jours, situés dans une logique haïtienne, annoncent de mauvais présages. C’est un pays où l’histoire ne se gêne pas pour se répéter. La chute de Duvalier, le départ de Namphy, le désaveu d’Avril etc. Le dénominateur commun de la chute de ces gouvernements, entre autres indices, c’est la mort gratuite des élèves et étudiants. Moins de vingt jours avant 2004, le même schéma se reproduit. C’est du moins la projection que l’on reçoit. S’il y avait eu manipulation, je persiste et signe, « L‘opposition duvaliériste: un cancer pour le pays, elle n’aide pas. Rien de neuf, aucune nouvelle vision ni de proposition sérieuse ». Martelly vient de le signifier.  Plus tard, soit le « 29 décembre 2003 » Je poursuivais : « Certains se plaignent du manque d’organisation depuis la dernière fois. Ils avancent même que si Kplim et consorts devraient prendre la tête du pays, il vaudrait mieux qu’Aristide reste en place. On manifeste ainsi dans l’incertitude et sans plan de rechange, sans proposition alternative ». Ce passé nous a rattrapé avec Martelly qui a su négocier la chute de Lamothe pour s’accrocher lui-même. Et, cela s’expliquerait dans la note.

Avant de poursuivre avec le sujet en semaine prochaine, considérons les crédits diplomatiques que réclamerait Martelly. La plateforme de la présidence http://www.presidence.ht/pouvoir-executif/premier-ministre/ affiche encore en ce 22 avril 2015, Laurent Lamothe premier ministre, Casimir aux Affaires étrangères, comme diplomatie de l’amnésie alcoolique d’un ancien drogué auto déclaré en entrevue à Miami. Ne sautez encore aux conclusions.


cet article est publié par l’hebdoamadaire Haïti-Observateur édition du 20 mars 2015 et se trouve en P.5

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