Ici et là dans l’actualité *Ti-Je n’est plus, à quand le tour d’Arnel Joseph ?

Ici et là dans l’actualité *Ti-Je n’est plus, à quand le tour d’Arnel Joseph ? par Pierre Quiroule II

Hier, mardi 30 avril, de très tôt, la nouvelle faisait la une : «Ti-Je est tombé». Il s’agit de Jeff Blanc, de son nom de combat Ti-Je, le puissant chef des gangs de Savane Pistache et d’autres bidonvilles de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

En effet, il aurait été repéré à Delmas 83, lundi soir, 29 avril. Dans les petites heures du mardi matin, des unités de la Police nationale d’Haïti (PNH) l’ont surpris et, lors d’un échange de feu, l’ont abattu. La photo du cadavre circulait sur les réseaux sociaux. Mardi matin, quelqu’un a même posté sur WhatsApp une photo de l’ambulance sur les lieux pour emporter le cadavre.

Entre-temps, des opérations policières se poursuivaient mardi toute la journée à Savane Pistache et à Boutiliers, zones d’opérations, dit-on, des gangs qui opéraient sous les ordres de Ti-Je. Selon un tweet de Garry Pierre-Paul Charles, le très réputé «Scoop Man », de « Scoop FM », l’équipe «Swat» de la PNH a découvert une cachette d’armes appartenant aux gangs de Ti-Je. Et Charles d’ajouter que « les bandits sont traqués partout ».

Y aurait-il un lien quelconque entre ce qui s’est passé mardi, vers 8 heures du matin, à l’ambassade américaine, à Tabarre, et le déclenchement d’opérations tous azimuts contre les gangs armés ? Ā cette heure l’ambassade avait émis une alerte avisant ses ressortissants « de se mettre en lieu sûr» (Shelter in place), parce qu’il y avait des tirs contre l’entrée arrière du siège de l’Ētat américain, à la capitale haïtienne. Cette alerte a duré toute la journée du lundi, l’ambassade ne l’annulant qu’à 6 heures du soir le même jour, sans rien expliquer.

Alors, on a déduit qu’il y a anguille sous roche. L’international, se voyant visé, se serait-on en fin décidée de travailler avec la PNH de Michel-Ange Gédéon qui, selon ce qu’on sait, avait été marginalisée par le Palais national, lié à certains chefs de gangs, même recherchés par la Police ?

Or, la veuille, c’est-à-dire dimanche soir, un homme qui s’est dit «membre du gang de TiJe » de la branche «Mache Dwat», parlant en créole, avait déclaré sur WhatsApp que dès lundi, les « gangs réunis » sous un commandement commun, attaqueraient la Police et autres dans leurs fiefs, en guise de riposte pour ce qui a été fait contre eux la veille (samedi ou vendredi). Comme dit le proverbe créole, «Pito lakwa al lakay ou pase pou l vin devan pòt mwen».

Toutefois, Arnel Joseph, cantonné dans l’Artibonite, ayant défié la PNH, même l’humiliant sans merci, doit être parmi les hommes traqués si, selon Garry P .P . Charles, « les bandits sont traqués par tout ».Et à quoi doit-on s’attendre concernant les receleurs ou facilitateurs des gangs en hauts lieux ? C’est toujours le créole, qui sied bien en pareille circonstance dit : «Pita pi tris ! »


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur édition du 01 mai 2019 et se trouve en P.16 à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2019/05/H-O-1-May-2019.pdf