L’EMPREINTE des Canons de la Diplomatie HAÏTIENNE ou HlDd’A-1/7

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ Par Dan Albertini

  • L’EMPREINTE DES CANONS DE LA DIPLOMATIE HAÏTIENNE ou HlDd’A-1/7
  • Entre (). J’ai lu Jacques de Cauna dans Toussaint Louverture le grand précurseur, Édition Sud-Ouest. En P.28 il cite de Chateaubriand : « Château de Joux défend les approches de Pontarlier ; il a vu succéder dans ses donjons deux hommes dont la révolution gardera la mémoire : Mirabeau et Toussaint Louverture, le Napoléon noir, imité et tué par le Napoléon blanc [souligné par nous]. Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, 1848, t. 3, L 39, chap. 3 «journal de Paris à Venise, de 7 au 10 septembre 1833, sur la route (Jura, Pontarlier)». Il vous conduira vers O’Meara «Napoléon en exil ou Écho de Sainte-Hélène», vol.2, p 216. Aveux de Napoléon sur son imprévoyance. Je prédis l’instauration de la nouvelle dictée Laferrière là-bas, citadelle invisible, mots non écrits : les lettres japonaises. Fermons-les ().

Rassurez-vous nous ne sommes en guerre et, si guerre il y a c’est de l’ordre de nos neurones diplomatiques. L’abrégé en manchette signifie : Haïti la Diplomatie d’abord d’une chronique personnelle. Ses canons font dans l’ordre d’un art d’opérer en diplomatie globale internationale. L’avenir des sociétés, la nôtre en particulier, mais laquelle s’interrogera-t-on, nous obligent en ce sens. Car, rassurez-vous la souveraineté d’Haïti est l’ainée de la charte des UN (de l’Art. 79). Rassurez-vous, dans le droit international, nous sommes à l’ère onusienne, il y en a eu d’autres, avant. Puis après est déjà présent. Je l’ai souvent signalé à Lamothe.

Ce qui suit n’est en rien concerné avec un quelconque soutien politique. Mais, l’alchimie de Noël s’impose d’office. Commençons par un aveu. Si la présidence Martelly a pataugé comme une sibylle du dévergondage, force est de lui reconnaître malgré tout certains acquis diplomatiques, ce sont des victoires. Nous lui avons à travers nos lignes, suggéré des défis, il a su en relever, en partie. Cela ne fait par contre une empreinte diplomatique de si tôt, sans épreuve de résistance. Il doit y avoir culture. École au moins. Une Piste ?

La Collection haïtienne ‘’Alfred Nemours/Caribean Studies’’ de la Bibliothèque José M. Làzaro de l’Université à Porto-Rico suggérait déjà sans détour des acquis antérieurs. Les archives de la défunte SDN et les débuts des négociations des fondateurs, qui ont vu naître les Nations Unies et ses subsidiaires en font foi d’une expertise. D’un haut savoir de niveau international qui bien sûr honoraient 1804. Alors, si nous devons récupérer et étaler ce savoir, il nous faut aujourd’hui créer des canons diplomatiques. Soit, les forces essentielles des arts d’une politique étrangère qui serait enseignée. Si dans un autre contexte nous avions déjà plaidé, dans une autre chronique, en faveur d’un nouveau calendrier culturel alors que celui des Mayas démissionnait en décembre 2012, tandis que nous proposions ce Calendrier de la culture Carnaval pour Haïti, dans le prisme « Haïti 2012 l’année carnaval pour changer », nous devons reconnaître que 2015 nous obligera avec de nouvelles adresses haïtiennes à l’étranger. Ce n’est donc pas sans conséquence que nous avions critiqué antérieurement le fait de la 5e république en France comme un mauvais exemple de gouvernance. Pico-Deprez replongerait dans un couvent de 1re République de Girondins, de Jacobins, de sans-culottes, pour réclamer ce que nous disions en 2011 : la France malade s’espère monarchique encore, une monarchie égreneuse. Nous avons encore le choix de composer avec la présidence Martelly, au lieu de jouer à ce perpétuel qui l’aura sans lendemain pour une diplomatie de faux badji à haut risque, dont l’empreinte de petits compères déchus, sans canon. Quels sont les canons ?

Les canons disponibles sont : esthétiques, métaphysiques, psychologiques, linguistiques, phénoménologiques, géographiques, politiques. Une première lecture ?

Cela va de soi, nous avions souvent été très critiques face à une présidence, permettez l’anglicisme, d’écurie sans ‘’race’’, rappelez-vous des articles sur le MAEH un bateau sans capitaine. Je suis encore à l’heure et sous le chapeau du journaliste, pour le progrès. Dans le sens de pousser à faire mieux, sans appartenance politique. Puis, Lamothe a en effet sous-estimé la motion quand nous soulignions l’inacceptable « avec virulence » de la note de la Primature. Il ne s’en est jamais excusé c’est un fait. Cependant, les canons linguistiques sont en train de tracer des empreintes à nul autre pareil. La présence d’un Laferrière à l’Académie française à Paris au cours de la même année qui aura mené à la confirmation de Michaëlle Jean à la tête de l’organe institutionnel de la Francophonie internationale est révélatrice. Même si ce second acquis a pour vertu une trilogie représentative claire. C’est-à-dire : Haïti-Canada-Québec sous UN chapeau. Le premier n’en est dénoué de ce même caractère. Je ne feins ce sourire, car, il me semble que certains métaphysiciens écarteront le fruit du hasard comme poussée verticale. Je ne regrette non plus mes critiques face à Michaëlle. Mais, il nous faut plus et, plus de constance dans la consistance, qu’un JE. Il ne faut se précipiter, en haussant le ton des dissensions partisanes ou émotionnelles, Haïti n’a pas le droit de faire échec à l’élan ibérique tandis qu’elle voudrait se dégager de celui du marasme. C’est une diversité d’économique politique nouvelle utile, dans un multilatéralisme. Sinon c’est se vouer à soumission à l’Art.79/UN. Lamothe admit à ce rang, dans la diplomatie ibéro-américaine est un autre acquis de taille, sur un autre axe linguistique. Je présume qu’il revendiquera la résultante de cette nouvelle pratique officielle qui est de graduer des étrangers en Haïti aussi par ce gouvernement désormais démissionnaire. La double résonnance à Paris nous oblige en ce sens. Il n’y pas de torchon qui brûle, mais un élan qui renferme la mèche du cardinal, pour plaire aux ‘’méta’’, qu’il faut conserver et implémenter. C’est en ce sens que la touche endogène créant ainsi un mutant à Paris sera de plus belle après les temps des échanges si nous savons conserver les acquis.

La touche exogène pèsera encore lourd dans notre arc. Je puise dans ce que je ne saurais écarter, les études du couple Dr en médecine neurologique : Johanne Lévesque et son époux Mario Beauregard qui ouvrent la voie à une compréhension des plus étonnantes quand ils parlent de neurofeedback comme expérience pour une neuroplasticité du cerveau humain. Quel rapport ? L’élargissement des expériences qui mènent à l’expertise qu’on ne doit rejeter. Le neuroscientifique qu’est le Dr. Momplaisir serait plus formel dans ce qui suit. 

Métaphysiques. Celui qui veut plaider les canons métaphysiques doit inévitablement passer par le Dr. M-A Momplaisir grand spécialiste de la conscience (esprit) haïtienne. C’est un axe de trésor caché s’il est considéré dans une logique progressiste en conformité avec les relations humaines at large. L’on ne s’étonnera pas des relations américaines et grecques dans le temps, pour ce domaine, surtout qui, à travers la France des Lumières, nous a été vendu au prix fort. Il y aurait extension, et, pour une plus grande exploration. Nous développerons.

Géographiques. Considérons les canons géographiques. Haïti joue une partition très exotique de par l’insularité tropicale qui l’oblige de fait en partage de ce canon avec la RD. Même si Haïti jouit d’une situation montagneuse devenue une tragédie à colmater. La République profite aussi plus que son voisin des canons phénoménologiques, car vivant sur (2) aspects de celui-ci. 1). Les phénomènes tropicaux qui suscitent beaucoup d’intérêts et d’études instructives pour les chercheurs. Oui, la proximité d’une zone climatique instable qui soutient : faune et flore phénoménales, à côté de la grande Amérique et mieux encore, de ce que l’article 99 de la charte des UN considère plus que des grands états, mais maître global dans le conseil de sécurité (UN). Autre aspect de phénoménologie, celui de la Métaphysique qui est en soi un canon à part entière. L’extension soulevée plus haut.

Ce que nous devons savoir c’est qu’Haïti est membre fondateur des UN et malgré Breton Wood/Nemours, Haïti a accepté le concept de petits états dont les conséquences dans la résolution 49/31 du 30 janvier 1995, qui permet au SG des UN de se faire plus qu’un administratif, mais un politique au point d’envisager d’user des dispositions Art.99/Charte. Ce que la France politique pathologique tente de forcer par le bras canadien à l’OEA, dans la démarche/sanction contre la RD face aux sans-papiers haïtiens, jusqu’à l’objectif d’unifier et d’étaler cette résolution sur toute l’île (petits états menaçant la sécurité internationale, quand chez elle (France), c’est la pagaille pathologique cyclique d’un semi-monarque collabo.

Nous devons donc comprendre ce dans l’ordre du canon linguistique de par l’axe nouveau Dany/Michaëlle, pour jouer du pragmatisme linguistique/métaphysique.

Les canons géographiques se poursuivent par le modèle d’urbanisation jusqu’à l’architecture intérieure (pas décoration). C’est à dire l’attraction d’une ville qui va de la circulation et du lotissement en passant par la sécurité et l’accès inclusif (par exemple, le modèle anglais proposé pour la zone administrative de Port-au-Prince n’est pas notre standard), ainsi répondra plus tard de : a). au doute dans les besoins de rénovation, 2). A l’intrusion de l’étranger dans la planification des extensions soit en superficie soit en modernisation, c’est-à-dire, la commande intelligente (esprit) viendra et sera tributaire de l’extérieur.

Comprenons métaphysique et géographique. La richesse de la différence dans la contrebalance ou la présence d’une dualité, d’ailleurs exprimée et vécue dans le langage littéraire haïtien (kozé multiple – tikozé) ou encore cet équilibrisme physique guidé par un mentalisme, chez les paysans haïtiens grands transporteurs infatigables pour nourrir la ville, même défavorisée. Ils ne répondent pas à l’esthétique occidentale par exemple : le fer forgé, claustra, les poutres (romains, grecs), les vèvès. L’équilibre n’est figurative, mais dans l’être, dans l’esthétique, est, appartient, à la métaphysique. Le mélange dans le visuel, équilibre figuratif, superficiel esthétiquement pour plaire. La construction pour l’Haïtien c’est la colonne ou la pièce du milieu, symbole du sacré à franchir et de l’invisible qui voit tout.

L’Haïtien aura intérêt à bien discerner ce qui se passe depuis un certain temps après le retour en force et en manipulation de la Russie. Les Nations Unies sont profondément ébranlées au point d’une dysfonction de plus en plus terrifiante dans ses choix politiques de support internationaux. Deux poids deux mesures, dirait l’autre. Le quotidien gratuit montréalais, Journal Metro vient avec un article expéditif du 11 décembre 2014 : «L’ONU demande justice aux bourreaux américains ». Vers quelle impasse se dirige-t-on d’abord quand nous savons tous que l’humanité de l’homme le soumet soit à un esprit de domination, soit à un esprit de dominé ? Dans ce courant géopolitique, comme à l’époque de la Seconde Guerre mondiale, quelle politique étrangère développer ?

Nous voyons mal de nos jours le besoin d’un changement irréfléchi de régime à Port-au-Prince, même si des ajustements doivent être opérés dans les méthodes et pour l’inclusion.

Que peut offrir Lamothe de plus que ce qu’on a déjà vu, telle est la première question qui devra commencer par contenir les ardeurs diplomatiques en janvier 2015. Ce qui suggère aux compères, au compère du Cap, de laisser se reposer l’empereur au Pont Rouge, d’un repos bien mérité.


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 17 décembre 2014, VOL XXXXIV No.51, New York et se trouve en P.8 à :