TERREUR SUR HARATINE : Esclavage au Pluriel en Mauritanie

DIPLOMATIE INTERNATIONALE & SOCIÉTÉ par Dan Albertini

  • TERREUR SUR HARATINE : Esclavage au Pluriel en Mauritanie
    Entre (), quand le média local aux É.U. affiche 33,319 macchabées exponentiel sur les bras de Donald Trump qui, avec Bolsonaro en visite affiche ex aequo le mépris pour le peuple et les données scientifiques, Pékin : quel rapport si l’US croît (L) ? Fermons ().

Les expressions se rivalisent en Haïti, mais l’essence reste et demeure la même peu importe la ruralité la civilité : «mwen pas jan m pase maladi rete ak moun». «Intel se pitit bonn, li rive kwelye a, men gwo gonm toujou rete gwo gonm (jòmou pa donen kalbas)», «gwann li se te renn zoulou». Que j’eusse pu traiter l’équivalent pézé kafe, spectre où la femme est la proie toute désignée de culture, mais restons dans le tic de l’esclavage culturel décrit par le président Macky Sall en réponse à l’ex-président Abdoulaye Wade défendant son fils Karim en difficulté au procès pour corruption. En parcourant les éléments de Diko, je me suis interrogé sur la plupart de ses éléments, question de rigueur sur les origines, les références historiques, etc. On se croira en Haïti au Bénin. En outre, peu importe qui en est à l’origine, il n’est pas tolérable cet esclavage quelque en soit sa forme sa raison ses objectifs, il faut le virer. Européen, Américain, quiconque ne peut s’appuyer cette réalité afin de camoufler la sienne pour corrompre sa culpabilité. C’est à sa charge ses délits nous dit Diko. Anecdote.

Éducation. Nous sommes à Montréal QC, vers les années du nouveau millénaire. Un Camerounais dit au bonhomme-vert qui distribue les PV : «fils d’esclave, qu’est-ce que tu veux, répète encore ce que tu as dit je ne bougerai pas d’ici. Fais-moi donc me déplacer si tu es capable, fils d’esclave». Il le répète à moult reprises sur l’invitation de l’Haïtien d’origine (le bonhomme vert) qui lui réclame de déplacer sa voiture en violation d’un règlement. L’insulte proférée, 1803 remonte en surface, enfin, l’affaire s’invite au tribunal, car le Camerounais a payé deux factures : celle du PV renforcé, celle de 1804 quand on offense l’Haïtien. L’anecdote cache en fait un vieux préjugé africain que Diko Hanoune nous décrit dans les paroles d’Abdoulaye Wade, à celui qui est le président élu du Sénégal, en l’occurrence Macky Sall : «fils d’esclave». La réalité est bien plus cruelle que ça au Mali, en Mauritanie, au Sénégal, au Ghana….

J’ai envie de dire à Wade : qu’avez-vous donc fait du frère haïtien, après le 12 janvier.

Diko Hanoune de l’A.H.M.E lance ainsi un cri d’alarme qui ne sera pas entendu, les frontières du Coronavirus éloignent bien plus loin population et diplomatie. Que dire des travailleurs de l’humanitaire qui dénoncent les violations des droits de l’homme. Le prétexte et c’est logique, le confinement obligatoire pour fin d’isolation d’un virus mortel. Qui ira donc voir si ce n’est l’œil de la caméra du réseau de l’édition sociale élargie qui montre autant que faire se peut, le crime inhumain contre l’être détenu en esclavage, contre sa volonté au gré issu du syndrome de Stockholm. Ma question remonte au monde arabe, largement sur le Liban comme axe commercial. En fait, on vend des humains, on les déplace, on les enferme, on les écorche, on les échange.

C’est donc sous le beau ciel bleu qui protège les feuilles vertes des branches brunes des plantes et des arbres tropicaux, que se déroulent ces actes criminels sans que personne ne dise : basta. Malgré les conventions et les internationales. Diko fait partie de l’association des abolitionnistes qui luttent par l’association des Haratine de Mauritanie en Europe, le hasard fait parvenir son courrier à notre rédaction et à la recherche. L’instant présent est au Coronavirus je répète, donc, l’affaire semble sortir d’un autre monde. C’est dans ce contexte que l’éditrice en chef de Diva, Marit Fosse en l’occurrence veut attirer mon attention sur une formule qu’elle ignora qui exista encore, appuyée sur des photos choquantes. Même pattern que le Restavek.
Diko est Henoune Ould Oumar Ould M’Bareck. Je reviendrai avec l’interview.

Bref inventaire : À quoi risque un esclave qui se rebelle en 2020 ?
Il est plus que nécessaire de rappeler, lorsque l’Afrique accède aux indépendances, l’élite dirigeante africaine fut très réfractaire à combattre l’esclavage. Elle s’est installée au pouvoir sur la base ethnique et considération clanique par caste. Elle n’a pas voulu légiférer sur l’interdiction formelle de l’esclavage. Elle considère l’esclavage traditionnel, coutumier comme un phénomène culturel malgré qu’il est considéré comme un crime contre l’humanité. Des pays comme la Mauritanie, Mali, Sénégal, Gambie, les deux Guinée… etc., «toute personne d’extraction servile qui rejette son statut d’esclave risque gros. Ça peut le conduire vers le lynchage public, l’exclusion du village, l’expropriation de sa terre cultivable qui est sa seule source de survie». Les états ne répriment pas les auteurs et mettent en avant qu’ils défendent leur culture. Le Mali n’a pas une loi contre l’esclavage, la Mauritanie a criminalisé l’esclavage en 2015 seulement. Les lois ne sont pas appliquées, la volonté politique n’y ait pas.


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, VOL. L No.13 New-York, édition du 15 avril 2020 et se trouve en P.14 à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/04/H-O-22-april-2020-1.pdf