Les Effets Neurolinguistiques du Tropical Combo à Paris

LITTÉRATURE INTERDITE par Daniel Milord Albertini

  • Les Effets Neurolinguistiques du Tropical Combo à Paris
  • Entre Patrimoine et Parenté linguistique

Quand l’Histoire réclame son dû, les revendications se font légion au même titre dans la basse cour de St-Malo Bretagne que dans la rue St-Honoré, Place Sainte-Anne. Tropical Combo à Paris est l’histoire née d’un envoi par réseau social en ce jour du vendredi de mois de juillet et d’orages imprévisibles, prévisible. Je note !

L’histoire ici n’est pas ce laps parénétique qui me conforte dans la colonne du moraliste, mais toute nappe panégyrique comme autoapologie du mâle haïtien pour ensemencer abusivement et gratuitement la femelle, la femme comme ils se le disent. Inconscient du fait et des techniques PNL, le coude du puzzle linguistique s’arc-boute en celui du niveau logique par l’accouplement du mâle de protocoles modélisés offrant une femelle de la même logique, soit par la femelle de stratégie sous-modalités s’offrant aussi au mâle NL. L’habitude devient culturelle, comportement assimilé au naturel, ainsi va l’automatisme structuré. L’objectif est subjectif. Voilà l’histoire simulée : crèche/Tropical combo, Paris.

Le refrain : «yè swa m reve ou sete youn melon, mwen se youn kouto mwen tape koupe w…, se youn jardin mwen se youn poikwa mwen ta p foyyew ; …se gwo pies twal mwen son ti sizo mwen tap taye w, tayem dous map taye w dous konsa, se manman poul mwen se you kwizinye mwen tape plumen w…, se ton gro chaudie mwen se yon kwiyèr bwa mwen ta p bwase w.., te youn… As-tu dansé Madeleine as-tu fait ça ? …. te you pè moustash mwen son razwa mwen tap raze w…, se ton kamyon mwen son bèf shen mwen tap dechaje w… aie cherie deshajem dous…». Comme dans pézé café, le vocaliste impose sa voix, mais en réalité sa pensée à la femme. Audacieux ou lâche, il signe : «as-tu dansé Madeleine as-tu fait ça ? ». Si je ne me trompe, c’est la rime qui accuse Marie Madeleine la pécheresse dans l’univers de la conscience chrétienne évoquée en ‘OFF’ ?

Des femmes ne les ont-elles pas quittés dans le réel quand ils ne chantent pas «madan Masel» de coupé cloué pour la descendre par esprit revanchard ? Sans être moraliste !

Le mal est injustement installé à cet effet (neurolinguistique) qui fait rire de naïveté, car l’humour gratuit cache généralement la vérité dévoilée de son propre auteur. L’homme de «chat à Paris» n’eut-il pas à dire que du bas de son adolescence qu’il ‘ensemença’ la poule de la maison, quand à Paris l’on comprendra mieux qu’il se tapa des petites filles de son âge puisque l’on parle de sa poule pour sa femme ou pour sa maitresse, même chez le Montagnard. Non, il parla de zoophilie. Est-ce là l’héritage jacobin ou girondin, car le frère religieux est tout aussi pervers en colonie qu’en métropole, par exemple lyonnaise, alpiniste, ou, carrément de legba-Griot ? Chat à Paris est-ce la nouvelle poule d’adolescence de pension, qui sait ! En avoir le cœur net, je ne suis pas SS.

Et, c’est ce mal que l’on avoue, mais qui cache si bien le mal quand on est tous complice, soit par l’acte, soit par l’audition, soit par la pensée, soit… le psychanalyste ira chercher ses vertébrés mieux que je ne l’eu pu dans un effort de recherche neurolinguistique, car ici, le mal n’est pas discerné par l’objectif, il est subjectif.

Tropical Combo 2017 n’est pas la Coupole de Bertin Salnave à Paris (1932), ti Jacques a choisi ici dans le troubadour, de faire par l’ignorance exercée contre femme et fille. Non pas que je sois agrégé défenseur, ni maladif, mais c’est le créole exposé aux bas instincts qui empêchent à cette culture d’évoluer dans la pensée sous prétexte d’un troubadour ami qui a produit ce que nous savons de miky. Si c’était une musique contre le Noir, c’eût été autrement dans le discours comme dans la pensée haïtienne. Imaginez seulement l’influence d’Ennio Morricone sur les films dits westerns, sur la vie en général par la culture et par les arts. Si c’était le cas avec Tropical Combo de ti Jacques Clermont dans la négativité de pézé café chantée contre la femme désignée cette fois de trop comme victime, quel constat ? Simulons les effets neurolinguistiques avec sou sans dérive.

Lucien Jeunesse de son temps à Radio France International n’a jamais accueilli le Tropical Combo à Paris, ce n’est étonnant puisqu’il anima le Jeu des Mille francs avec son Banco et son Super Banco. On se rappelle de mémoire de banlieusard peut-être sa fameuse phrase céleste de l’époque pour les gagnants : «mille francs en jeu, allez-vous […], ou arrêtez-vous là ? ». Il était devenu le lexique, une encyclopédie, le phonétisme, en langue française parlée qui enseignait l’auditeur d’outremer même, par la bande SW.

C’est dans ce contexte d’ancienne filiation coloniale que Pompidou permit l’intrusion du Tropical Combo à Radio France Internationale pour une entrevue fantaisiste et j’insiste, car la diplomatie réclamait un geste de magnanimité pour saluer ladite amitié haïtienne trop éloignée quand la Martinique souffrait encore de statut de «aux Antilles» sans dire Français. Mario de son accent e pour é et é pour e, tout comme d’ailleurs le i et le u dans ce langage de «mesye» pour «monsieur», bien que d’autres allèrent tout de go pour «misye», bien avant l’amour du créole, langue officielle constitutionnelle. Mario parla !

Dans un salon à Paris, le fils entendit «l’Amérique se branla», le père comprit par contre que «l’Amérique s’ébranla» sans se branler, car il eut séjourné aux Antilles jadis dans sa jeunesse avant de trouver sa femme, une […] avec qui il retourna grâce à fortune du sucre d’autrefois, vivre à Paris merveille. Bon assimilé, Mario s’exclama : «l’Amérique s’ebranla devant la prestation de» fèm dous». Le fait est l’Amérique s’auto évalua en termes de promotion de la discrimination positive activée en faveur des Noirs pour se montrer ouverte, sans laisser le soin aux autres de la critiquer, comme l’invitation conjoncturelle de Tropical Combo à Radio City qui en voulut un fait positif pour plaire à Duvalier tonton makout anti communiste.

La discussion était d’une rage sourde entre père et fils puisque celui-ci, bon Français nationaliste nouveau contre l’Amérique surtout noire, soutint que la musicalité du Tropical Combo de Mario avait fait vibrer Radio City à New York lors du passage de ce dernier dans la colonie du Jazz français déformé du Black jazz né du Soul, vers 1970, tandis que le fils téméraire fin 68 cru bon soutenir que l’Amérique jouissait toute seule.

N’allez pas soutenir que c’est l’histoire avérée de, car c’est l’inversion contée afin d’illustrer le fait de Tropical Combo dans «ye swa m reve w te youn poul…mwen tap plumen w», pour vanter sans «j’ai vengé la race», les exercices de la trompe de phallus, grand exorcisme de l’impotent. On apprend ainsi par effet neurolinguistique la bêtise !

J’aime la thèse soutenue de Maarouf Hadia sous la direction de Nezzar Sama, à la Faculté des Lettres et des langues, de l’Université Larbi Ben M’Hidi, Oum El Bouaghi, dans sa définition de l’action neuronale impliquée dans le «son» comme dans la «prononciation», dans l’apprentissage en classe de 3e année primaire. Définition : «le son : est la circulation de l’air dans la cavité buccale de l’apprenant qui fonctionne à travers les ondes sonores et l’oreille, la rapidité ou la bonne musicalité du son prononcé dépendent des caractéristiques de la voix haute ou basse de chaque apprenant». Je poursuis : «la prononciation est un acte de parler une langue grâce au règles phonologiques conventionnelles pour garder une certaine intonation sonore des sons et des voyelles lancés».

J’invite la critique à remarquer que la même problématique est aussi algérienne, et non exclusivement haïtienne. On parle là d’études avancées au niveau de l’enseignement supérieur en Algérie. Ce ne sont pas là des préjugés nourris.

(La curiosité dans l’affaire c’est que l’Algérien humoriste  Mohamed Felag dénonce en même temps que nous, l’incongruité dans la culture du mâle en Algérie qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle haïtienne, d’une part. Et, d’autre part, la thèse soutenue de Maarouf Hadia date de 2017-2018, soit deux ans d’intervalle à aujourd’hui)

Il est donc indéniable que le cerveau haïtien dans sa pratique néologiste est loin d’être un cerveau paresseux même si on lui accordera la note de rebelle dans le sens de ne pas s’embourber en fermeture d’horizon, mais surtout autodéterminant. Je ne suis pas le seul au chapitre du constat, la littérature créole a été depuis 2006 classée comme l’une des trois plus proéminentes au monde, des prix ont été décernés en conséquence.

Je n’accuse ni méprise, mais c’est une grande accusation de l’intelligence dans la distorsion linguistique de Mario : un blocage, comme l’expression sur la femme prise pour acquise consentante de son viol. Quelle affaire : «Kawol pretem shatla pou mw sa dagajem», dixit Altiéri Dorival), lequel blocage caché que l’on érige en culte chez ti Paris et sa guitare pour l’honorer, mais qui s’illustrait même dans l’incapacité de sélectionner ses notes conséquentes par le fait de manque de formation musicale et même simplement en solfège. La douce dérision qui affirme l’intellectuelle de Beethova Obas renforce malheureusement la même problématique chez Émeline Michel dans «l’oder» de ma terre pour l’odeur de ma terre, qui en cet instant vous dit tout simplement : «vous savez, je sais que vous comprenez». Mario de Tropical Combo est là.

La question de l’intelligence ou de l’appréciation de l’apprentissage après dix ans de parcours pourrait se poser en d’autres termes, d’une part pourquoi un Ph. D. en physique ou en chimie analytique ou par apparenté, en Sciences Po de cette même clientèle du é pour e et e pour é, arrive à ce si haut standard d’études supérieures avancées et ne pas pouvoir contrôler, pour répéter Maarouf Hadia, la circulation de l’air dans la bouche ?

Notons que l’Ibérique confronte ce même accent quand il redéfinit le non-Hispanique dans la bonne pointure de Cervantès. Je ne vise particulièrement ti Paris ni Émeline, mais Mario de Tropical Combo (nom fictif d’ailleurs), qui excelle dans le décor de la masturbation intellectuelle sur le dos de la femme, qui plus est, pourrait-il vraiment exceller dans les faits décrits de sa chanson digne de meringue lente de préférence.

Et, d’autre part, l’apprenti tardif de l’allemand dans sa précarité de prononciation française ne souffre pas viscéralement de cet écart des sons, en allemand. Pourquoi ?

Tropical Combo dans Crèche à Paris est pour moi une forme d’immersion barbare loin de la littérature interdite. Il faudrait alors s’interroger. Chacun de nous, et par extension, collectivement. Est-ce là un syndrome qui dans le persiflage contre la femme pour la victimiser afin de se croire supérieur soi-même, est une forme de pathologie cultivée ? 

Cette programmation a un coût dans notre mental et chez les enfants de nos enfants.

la Coupole – Paris 1932


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 29 juillet 2020, VOL. L, No.29 – New York, et se trouve en P. 3, 5 à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/07/h-o-29-juillet-2020-1.pdf