MINARET DE COMPLAISANCE OU SYNAGOGUE DU MALAISE EN HAÏTI

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ Par Dan Albertini

  • MINARET DE COMPLAISANCE OU SYNAGOGUE DU MALAISE EN HAÏTI
  • Entre (). Oh que vieux Bill est en Haïti et la campagne électorale de sa lady ressemble en tout point à, comme on le dit en yankee, « a pain in the ». Scandales en bouffées pathogènes. Dévotion d’aéronef avec Lynch, Bill se croirait invisible sur le tarmac ? Résultat au FBI : « Extremely careless ». Oh ne pas payer ce bon gangan qui ne voit à crédit. Fermons-les ().

An 2016, le pendule sonne les sept coups de juillet. Un monde s’insurge contre l’Euro-Brexité. Haïti, de quoi je me mêle. La cloison est maculée de souvenirs fraternels sanglants. Et alors, tout le monde n’est coupable de malaise de complaisance. Même mal, même faute. Comme s’il y avait pour cela des minarets et des synagogues. La chapelle bat de l’aile en scandales trop rapprochés de prêtres homosexuels-pédophiles. Procès au Vatican quand Dr. Momplaisir plaide en exil malgré lui un vaudou-religion qui n’a encore passé ce test moral. Des rituels douteux dits-de-possédés. Ainsi, le Grand Ati National est-il, hors de tout doute, ce citoyen viable qui inspire confiance ? À qui l’on peut faire confiance. Qu’on ne le sache [Bill n’étant encore invisible sur le tarmac]. A-t-on vérifié les archives de Montréal pour savoir si. Car la religion à travers le monde présente tant de cas. Pédophilie, abus sexuels flânent dans les palais de justice. Nous ne pouvons ne pas nous épargner du scandale tardif, craignant de scruter avant des choix nationaux. La République a ses varices. Ces traités de prière-métaphysique où le politique a fait provision. Des us que nous traitions sous la rubrique Saisons de Kabbale en Haïti. Ceci nous oblige à de personnalités, car cela ne saurait durer ad vitam aeternam. Histoire, remontons le temps-minaret. Quelle épithète pour Théoachille ?

Non ce n’est un lapsus, ce citoyen est édifié comme tel, forgeant son identité issue de celle du feu paternel. Il émergea en signature par le Jean-Claudisme. Une suite du procès des timbres qui a fini par produire la mort du fameux Frantz Leroy, longtemps après. Théoachile est né. Depuis c’est la gloire. Ensuite la fuite, le vide. Exilé sans exil. Gageons aujourd’hui, le retour du jet d’ail sans portefeuille. Ni présidence malgré le crépuscule d’une ambition mort-née.

Couard, il n’a jamais su remettre à l’histoire ce que la politique lui a offert par profession-de-foi-Duvalier sur le plateau-d’or-Moreau-de-Saint-Méry [femmes-argent-manoir]. Spécialité et menu d’expertise du bavard, de clivage stérile, de trahison. Théoachille nous fait croire à nous Haïtiens, qu’il est d’une classe. D. Magloire jure par des poursuites pénales contre Duvalier-et-consorts. Consort aujourd’hui, sa profession de foi le trahit en vain. D‘une part les Ministères de la Justice et des Affaires sociales qui ne profitent réellement d’aucune expertise de ce passé qui aurait fait école. Sinon son prêchi-prêcha post-référendaire qui lui a valu d’ailleurs l’exil de 1986. « J’ai fait augmenter le salaire des juges ». Théoachille réfugié à Montréal est en fait un simple numéro d’ASS. Et, d’autre part, le fracas est venu avec son Boléro des saigneurs vendant un zizi-Bois-de-fer. On eut cru à un mauvais blagueur après une thèse sur JBA. C’est la vraie vie de ce politicien-intellectuel dont la vertu a fini par savourer le Duvaliériste, pour de petites histoires de lits, de chambres d’hôtel. Il crut salir ainsi la réputation d’une ministre-Lavalasse. Rimbaud mon beau salaud trompe sa femme en réalité.

Hybride du faubourg-Côte-des-neiges par les Brûleries Saint-Denis où il y se fit l’avant-poste, il nargue l’opposition duvaliériste, snobe la clientèle lavalassienne, avoisine une meute d’exilés intellectuels. Il tint un discours : une petite maison à trois-cent milles pour relever l’escampe haïtienne. De là son sale-piège-de-chasseur tendu. Une ministre lavalas de passage qu’il dit avoir mis sur le dos, jambes en l’air, sur un lit de motel. Crise en sus. Qui paya la facture et de quel montant, là n’en est l’intérêt. C’était une victoire de factotum politique, revendiquée au standard de sa dénonciation du comédien-opposant-Frankétienne régulièrement invité au théâtre du Palais, de son époque. Nous étions deux à en prendre note aux Brûleries pour la chronique Sur les Traces de Duvalier. Je dois avouer que notre objectif principal avait échoué. La requête qui consistait à nous mettre en communication avec son ancien patron JCD n’avait pas abouti. Résultat : « ce monsieur, je ne lui parle plus depuis quelque temps ». Dédain qui voulait dire ce vilain qui n’a plus de sous ni pouvoir. Étonnant, il n’avait malgré tout réussi à renverser la vapeur sur la proposition du professeur Manigat invité pour les vingt-cinq ans de H-O, à l’Hôtel Delta de Montréal. Réhabiliter la compétition politique. L’ex-président proposait de réhabiliter la clientèle politique, mais prêchait moins bien que G. lato (Latortue) aussi présent, qui y aboutit en quelque sorte. Ainsi, enchevêtré dans l’opposition oisive à Montréal, Théoachille se fit berner, lui l’intelligent, par un chanteur drogué qui parvint à la présidence. Non avant lui, mais là où son portrait n’y sera jamais érigé à moins d’un coup d’État tardif à la manière de Roger Lafontant perdant les pédales. La question se pose désormais : ministre-métis par Duvalier ou ministre par compétence ? Lui, diplomate !

Paon bleu, fanfaron politique ? Ce Théoachille qui raconte son échec-manigatae avec fanfan Flambert, en RD. Il n’est question de savourer une revanche jalouse à ses dépens, comme il a souvent cru à le reprocher à la critique par un « j’ai roulé ma bosse… ». Sa défense est un droit légitime d’ailleurs il est juré du temple de Thémis. Advocate de nature. Je ne suis en rien politico et, il l’a toujours su pour le statut de journaliste. Je vois le niveau du politique qui a été ministre d’État mis sur orbite par JCD. Celui qui vivant de bisbrouille, resta indéfiniment dans la constellation Duvalier. Non au niveau perso, un exercice dû aux besoins de l’historicisme comme ceux de l’historicité. Provoquer un repère, rétablir un portrait. Non pas ce procès, mais un bon oeil dans les appréciations, car l’émergence d’une école nouvelle et la réémergence ne sont des événements historiques que l’on doive sous-estimer ni négliger. Nous ne savons donc mentir, tenter de descendre, ni dépeindre Théoachille. C’est simplement ce droit d’utiliser des faits disponibles. En fait, Théoachille n’est si différent des autres qui ont suivi sa trace. La complaisance a érigé un minaret pour parler en ignorant, comme le malaise en a fait une synagogue pour camoufler la laideur du geste. Silence complice dans les deux cas, car tout le monde le sait. D Magloire sait pertinemment où le trouver.

Théoachille clame toujours son innocence dans les vêpres souvent organisées par son défunt collèguepolitique-ami-compagnon-ministre. Roger « était un violent » vous dira-t-il malgré lui en rajoutant : « nous té tojou di-li késa pwal bali problèm ». Roger en est mort in fact. Mais, simulons Théoachille dans un ministère aux armes du pouvoir de la violence d’état. Un cas fictif on s’entend. Un jeune révolté ou révolutionnaire amené au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, pour une cause de. Pas de trace politique, alors puisons-le dans son essence.

Théoachille ponte sur un fait vécu, les circonstances font qu’il raconte avoir suivi son fils un jour d’école. T dit-il, pris en flagrant délit de badaudage avec des copains, père, il lui flanqua une raclée en pleine rue (gifles biens appliquées) au point où la police s’y mêla. Force de l’ordre public, le constable intervient pour violence physique sur un jeune. Assurance du juré de Thémis ou, immunité cachée, il tient pour avoir dit aux policiers : « si vous voulez m’arrêter faites-le, mais je préfère que ça soit moi qui lui flanque des gifles au lieu de vous voir lui appliquer des coups de bâtons et ces mêmes gifles, pour délinquance ». Tout cela pourrait en effet paraître légitime, mais ce qu’il eût à dire à T, compte aussi, éclaire. « lè yo pwal wè lapolis arété-wou, yap di sé pitit Théoachille pou yo griyenden sou mwen ». Émotion vive. En outre, ce n’est T qui importe, peur et réputation du fuyard lui ont valu une raclée. À son crédit dira-t-il aujourd’hui que T se soit repris au point de devenir architecte à New York. De son propre aveu, cas différent connu du petit-fils de feu Dr. Roy, arrêté à Montréal.

Transposons l’Acte-I en politique. Le chef d’État est généralement appelé « bon papa ». Un fils de la nation péchant sur les principes du ministère de la violence d’état autorisée. Que serait alors cet homme politique qui avocat, n’a su parler autrement à son fils que par la voie de la violence paternelle. De telles simulations nous éviteraient probablement des minarets de la complaisance et ces synagogues du malaise. Théoachille nous pousse ainsi à d’importantes interrogations. Qui est alors l’Ati National Coma, seul, dans une simulation dite d’esprit-de-possession de la jeune fille de quinze ans ? Histoire haïtienne vécue à Montréal vers 1993-95.

L’esprit ici n’est d’admonester Coma, ni la famille de Théoachille (spécialement sa femme), comme une résurgence d’un passé politique calomnieux, fanatisé. Absolument pas ! Elle n’a néanmoins refusé d’être l’épouse du politique qui a été ministre d’État pour un gouvernement scandalisé en termes de violations graves de droits de l’homme. Lequel gouvernement jugé de kleptokratic system dans les archives du Congrès américain de l’oncle Bill. L’histoire réclame donc un regard rétrospectif puisque l’acteur n’a jugé bon de se le créditer. Il s’est pourtant exposé en oralité vulgaire à ce réveil, contre ses dits-adversaires politiques. Des messes-basses. Par exemple : rire de Georges Anglade (décédé) pris en scandales financiers dans les esclandres du Ministère des Travaux publics, pour se justifier. Le Boléro des saigneurs en dit long sur cet échec. Lequel échec dont on ignore des versets de potins croustillants, un déjeuner en compagnie de G. Nadère, dans un hôtel à Baranquilla « gadé kijen you Blan lèd », pour une histoire de tableaux (peinture) de manmansimone. Ironie, leBlanc parla créole pour y répondre : « messieurs, vous êtes haïtiens ah oui. Sèl Ayisyen fèsa, palé mal soumoun ». Théoachille admettra qu’il n’était ici question de vision politique. La sienne si l’on se résume serait en deux chapitres de « Si je suis président ».  Chap.1 – Prendre à sa charge d’éducateur, une horde de jeunes garçons. Les enfermer en dehors du monde, leur fournir le nécessaire académique et leur procurer encadrement, formation et éducation. Changer la mentalité de ce pays par ces nouveaux citoyens. Des moines, mais tendancieux n’est-ce pas ! Chap.2 – Gager des ministres d’État à la tâche, leur procurer un million de dollars en don, en amont, à chacun. Mais gare aux voleurs, car le premier serait immédiatement mis aux arrêts et emprisonné. Édit du roi ! J’ose un Chap.3 – Renforcer Plume et Encre en édition nationale officielle. Bravo !

Pourquoi Bravo ? Ici c’est la chronique, bien différente de la romance de Soukar par xantus Leconte, des anciens amours de Gilot par au gré de la mémoire, ou de l’expertise de Dupuy par les grandes dames de la république. Ici nous sommes de préférence dans « devine qui vient dîner », je rajoute ce soir parce que notre aiguille républicaine est tardive, en termes de prévention tardive. Bill dine chez nous avec tous ses scandales partant de rapports sexuels présidentiels avec une stagiaire à la Maison-Blanche, jusqu’à l’inconvenance d’une rencontre avec l’Attorney général sur le tarmac, en pleine confusion sur une enquête en cours, sur le comportement de sa femme Secrétaire d’État, candidate à la présidence. Lui-même un ancien obligé (président) de la discrétion. Résultat : le FBI choisit « Extremely careless » quand des Congressman crie à la collusion. Et, que le président Barack Hussein Obama trouve « Extremely careless » normal, à titre de commandant en chef pour une Nation qui a connu le 9/11. Une corrélation rapprochée avec la métaphysique et la kabbale haïtiennes citées plus haut, raison pour laquelle l’on doive savoir qui est ce Joseph Coma qui vient dîner à titre d’Ati National. C’est souvent par ce biais, celui de nos faiblesses, que la diplomatie coercitive rentre chez nous. Car, la Commission sénatoriale dit-on, se laverait les mains dans la convoitise de l’argent de la compromission et de la collusion. Minaret et synagogue politique.


Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 13 juillet 2016 VOL. XXXXVI, No. 29 New York, et se trouve en P. 29 à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/01/H-O-13-juillet-2016-1.pdf