Littérature interdite, De Kauss & Kauss, le Saint des Frères Kauss par DMA

LITTÉRATURE INTERDITE par Daniel Milord Albertini

  • Et la Vague l’emporte sans poésie dans la Poésie
  • De Kauss & Kauss, le Saint des Frères Kauss

Je me saisis du droit de dire. Au pas de l’hebdomadaire qui héberge. Là, même après cinquante-trois ans d’existence. Un autre des nôtres vient de se lire ainsi : et terram liberat (et la terre libère). Saint-John Kauss est en sa doublure, John Nelson, docteur en sa matière. Surtout, écrivain prolifique dont la pensée s’est si souvent transportée à travers les colonnes de l’hebdo. Homme de saisons, d’époques, des traditions et de passions. De fraternité par filii, pourquoi ? Naturellement partageant la passion du père (major Nelson), avec son frère Saint-Valentin Kauss (Valentino Nelson), d’où le duo Kauss & Kauss. Je ne fais pas ici dans la pratique de nécrologue, l’œuvre de John est encore là, si intrigante. Mieux, St-Kauss est le spectre découplé de St-John in Kauss, il se fédère de saint en saint jusqu’à St-Michel-de-Valentin. Libera me Domine!

C’est donc la nouvelle série sans libera où Saint-Valentin Kauss dévoile sans poésie ni brouillard de belles pages d’intrigues signées de Saint-John Kauss. On y retrouve les poursuites du poète, homme de la Métaspora, en l’occurrence Dr Joël Des Rosiers, la polémique de Gary Klang, le témoignage d’Anthony Phelps, les couleurs de poète Brézault (Kesler), la polémique amicale de Roger Petit-Frère, les tambours des loas de Jacques Nicolas Hilaire, les sciences de Patrick Charles Ph.D., l’admiration de Bind Patterson, les panégyriques de Flore Domond, les pas de William Cuzano, les prières des colonnes d’Haïti-Observateur, les amitiés de Gérard V Étienne, les fenêtres de la rue Villeray à Saint-Michel, une tempête de femmes, les vies nocturnes, la mémoire numérique, les éditoriaux provocateurs, les pas du XVIIe Apôtre (Edgard Goursse), les carnets de meritas calomnieux, la bourgade de Hinche à la ruralité de Petit-Goâve, la villégiature des Cayes, la crainte des vendredis Kauss, mesures musicales & littéraires Haïtiennes, les tunnels de la SEDREN (Miragoâne), le savoir de l’édition, les morts de la radio (oralité contre littérature écrite), la franc-maçonnerie inerte du lieu retiré. Un autre homme. Éric Carénard, collaborateur furtif de Kauss & Kauss, sera visité malgré aux états généraux des arts comme de l’édition pour ses archives matérielles.

Ce sont des intentions qui se conjuguent à la manière de la chronique, elle-même qui prend forme : cinéma, diplomatie, arts de la peinture. Sans échéances comptées.

Le procès de Bertrand, car on est tous deux fous de St-John Perse dont le mouvement surréaliste, dont le vocabulaire et dont le livre … Vents, d’où l’ingénieur et la rigueur de la littérature scientifique. En outre, Strauss devient de Kauss malgré Perse de Dag.

Je termine ici en passant par la présence de Castro aussi «toujours fidèle» (Fidel), et  l’éditorial de 1996, passant par l’éditorial en duo comme leçon de culture : «Mesure de notre taille». Taille de Kauss & Kauss, aujourd’hui de Kauss en Kauss. Sympathies.           

Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur VOL. LIIII, No. 22 New York et se retrouve en P4 du h-o 28 aout 2024

Haïti-Observateur / ISSN: 1043-3783